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c'est tout moi
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2 avril 2008

Un correspondant cherche à vous joindre

had_sOu: tu vas voir de quel bois je me chauffe!

Tout commence fin février. Le téléphone pleure quand tu n'es pas là sonne, ma mère décroche:

-Bonjour, Machin Truc de l'agence Kihenkikine, vous avez une connexion internet mais continuez à payer le téléphone.
-Oui qu'est-ce que ça peut te foutre c'est pas ton argent?
-Nous vous proposons notre formule...
-... non, merci, ça ne m'interesse pas.
-Ca ne vous interresse pas de faire des économies?
[Désolée pour l'interruption du dialogue dûe à la mémoire en bois de ma mère. Elle a dû lui répondre "je fais ce que je veux", à peu de choses près quelque chose qui voulait dire ça.] Puis Machin Truc enchaîne:
-Si vous êtes assez stupide pour refuser de faire des économies!
-Bip, bip, bip.

T'auras bien compris, la conversation a pris fin assez rapidement avec l'insinuation plus que douteuse sus-citée.

Et donc pendant tout le mois de mars, appels téléphoniques réguliers comme le 7 mars (journée shopping je viens de vérifier la date sur un ticket de caisse, oui oui je suis une psychopathe en puissance qu'est-ce que tu crois?), et cette fois, c'est moi qui ait décroché. Pas d'insinuation douteuse cette fois-ci, et j'ai aimablement mit fin à la conversation par cette phrase d'une incroyable pertinence, tu en conviendra:

"Excusez-moi, mais là je n'ai pas beaucoup le temps, j'ai de la famille et les enfants courent partout, merci, au revoir".

Je sais, je sais, je suis pitoyable sur ce coup. Je m'excuse de ne pas être cliente de son produit, je me justifie d'avoir à écourter la conversation, je le remercie de m'enquiquiner alors que je n'ai rien demandé, et je lui dis au revoir, limite à bientôt cher ami!

Je crois qu'au nom de son entreprise, il a dû prendre ça comme une incitation à me rappeller ultérieurement. Et moi je ne peux pas lui raccrocher au nez, le pauvre mec ou la pauvre nana au bout du téléphone ne fait que son boulot, je ne peux pas décemment l' envoyer bouler alors qu'il/elle cherche salaire!

Du coup, il a rappellé. Mais moi je savais que c'était lui parce qu'avant d'avoir mon interlocuteur, y'a un gros blanc, parfois une voix qui dit "ne quittez pas, un correspondant cherche à vous joindre". Alors plutôt que de faire face, je raccrochais.

Mais c'est tenace ce genre de "correspondants"! Pour preuve, la semaine passée, 3 appels en moins de deux heures. J'ai pris mon courage à deux mains, et voici ce que ça a donné:

-Bonjour, Machin Truc de l'agence Kihenkikine, vous avez une connexion internet mais continuez à payer le téléphone.
-Oui. [là, j'empoigne mon courage à deux mains]
-Nous...
-Ecoutez, je ne suis pas interressée, ça fait plus d'un mois que vous appellez alors qu'on vous dit non, c'est pas le premier appel ce matin, alors si ça continue je vais me poser sérieusement la question du harcèlement téléphonique!
-[déconcerté le mec!]... euh... je ne vous ai pas appellé ce matin. [veste]
-[déconcertée moi-même mais l'air de rien] non pas vous mais une autre personne de l'entreprise.
[En raccrochant plus tôt dans la matinée, j'avais entendu un "allô?" féminin.]
-Et vous dites que ça dure depuis combien de temps?
-Un mois.
-D'accord. Excusez-moi de vous avoir dérangé.
-Mais y'a pas de quoi.

Un petit pas pour l'homme, un grand pas pour moi-même, et surtout un grand plaisir: celui de tenir une de mes bonnes résolution de cette année, à savoir: être moins gentille.

Good girl gone bad?

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