Jupe ou pantalon?

Faut toujours que les bonnes émissions et les bons reportages passent en deuxième voire troisième partie de soirée! C'était le cas pour un documentaire au nom clair: jupe ou pantalon?

Le constat: la majorité des filles de 12 à 20 ans refuse de se mettre en jupe dans le cadre scolaire.

Le meilleur exemple ayant été testé par moi-même: une fois au lycée j'ai mis une jupe noire qui arrivait en dessous des genoux et des bottes noires qui arrivaient au même niveau, un top simple noir, c'est le total look noir quoi. Le midi je rentre chez moi et passe devant une bande de gosses qui m'insulte. Je précise qu'en dehors de mes mains et mon visage on ne voyait pas un centimètre de peau. Sympa.

La jupe serait donc considérée comme une provocation. Dire qu'il y a quelques décennies de cela, le port du pantalon par une dame était une provocation, les femmes se sont battues pour pouvoir enfiler des pantalons, aujourd'hui elles se battent contre les mauvais préjugés dûs à une jupe.

Car les femmes aujourd'hui ne veulent pas l'un ou l'autre: on veut les deux! On [t'as vu comme je m'implique dans le combat!] veut se lever le matin et décider qu'aujourd'hui c'est jupe, ou qu'aujourd'hui c'est pantalon, sans avoir à se poser de question: est-ce trop court? Que vas-t-on penser de moi?

Il était assez surprenant (pour moi en tout cas) d'entendre des jeunes filles dire: il faut toujours se méfier des mecs, une fille qui s'est fait tourner l'a cherché.

Comment peut-on banaliser le viol d'une jeune fille parce qu'elle portait une jupe? Il faut différencier la provocation, la séduction, et le fait d'être soi-même.

Quand on y réfléchit, il y a beaucoup d'adjectifs crus pour désigner une fille: elle est bonne, elle est fraîche, elle a faim, ... Et pour un mec? Et non, il n'y a pas d'équivalent!

Alors pourquoi utiliser ces adjectifs? Est-ce un jeu, un défi, une vérité ou une provocation en réponse à une provocation?

Voilà ce qui resortait du documentaire, c'était un bon sujet bien traité.